Culture 18 |
La nature et la vie au Turabdin Le Turabdin est une région vallonnée avec des étés chauds et secs et des hivers froids. Cette région ne dispose pas de nombreuses ressources en eau. Le fleuve principal est le Tigre, qui borde le Turabdin à l’est et au nord. Il y a seulement quelques autres rivières qui acheminent de l’eau en continu. L’une de ces rivières est celui du Ṣawro ܨܰܘܪܐ qui se jette dans le Tigre. Il y a également la rivière de « l’Eau Blanche » (am Maye Ḥewore ܐܰܡ ܡܰܝܶܐ ܚܶܘܳܪܶܐ), qui traverse Nusaybin pour aller en Syrie et se jette dans l’Euphrate via le fleuve Khabour.
Aujourd’hui presque toutes les maisons sont raccordées au réseau d’égouts, d’électricité et d’eau. Les salles de bain et les cuisines sont équipées d’installations modernes. Les agriculteurs sont cependant toujours largement dépendants de l’eau de pluie pour l’irrigation de leurs cultures. Il n’y a jusqu’aujourd’hui que peu de champs équipés de systèmes d’irrigation au Turabdin. Deux exemples d’expressions liées à la nature : Xud i hawa kurre yo ܟ݂ܘܕ ܐܝ ܗܰܘܰܐ ܟܘܪܪܶܐ ܝܐ « Il n’arrête pas de changer d’avis ». Littéralement, l’expression signifie : « Il/elle est comme le vent du nord ». Le vent du nord est connu pour être instable et changer constamment de direction. U gelo lo kofoyaš taḥt i kefo ܐܘ ܓܶܠܐ ܠܐ ܟܳܦܳܝܰܫ ܬܰܚܬ ܐܝ ܟܶܦܐ « On ne peut pas garder un secret pour toujours ». Littéralement, l’expression signifie : « L'herbe ne reste pas sous la pierre ». Cela signifie que l'herbe finira par sortir de sous la pierre et ainsi la vérité éclatera au grand jour. |